Pour Nabil Maâloul, l’explication de ce soir contre le géant cairote s’apparente au match de la dernière chance : ou il prend une belle option en prévision de la manche retour des demi-finales de la Ligue des champions, ou il s’apprête à s’en aller.
Personne n’aimerait être à la place de Nabil Maâloul, ce soir. La défaite concédée dimanche dernier au derby l’a mis dans de beaux draps. Dans d’autres circonstances, s’il n’y avait pas les demi-finales de la Champions league qui pointaient à l’horizon, le coach «sang et or» aurait pu être remercié aux vestiaires.
Car, si tout le monde s’accorde à dire que le Club Africain a présenté une bien meilleure copie, tout le monde est également unanime sur un fait : le changement de Anis Badri à la 72’ du match, au moment où il commençait à apporter le plus escompté à l’animation offensive, à même de peser sur la défense clubiste, a constitué un facteur-clé de la défaite. La sortie de Badri a rendu le jeu offensif espérantiste moins percutant, ce qui a libéré davantage l’adversaire. Le but de la victoire n’avait pas d’ailleurs tardé, tout juste neuf minutes après.
C’est dire que même si l’effectif « sang et or » s’est présenté amoindri au derby, le public et même les observateurs les plus avertis ont retenu une chose essentielle : les choix du coach espérantiste ont conduit à sa perte du derby.
Relever la tête ou c’est la crise assurée…
C’est un secret de Polichinelle : la Champions league est et restera l’objectif suprême de l’Espérance de Tunis. Et même si la formation «sang et or» se présente en mauvaise posture à cette demi-finale aller de la C1 africaine, de surcroît face au géant cairote Al Ahly, elle a l’avantage, qui peut être aussi un inconvénient en cas de mauvais résultat, d’évoluer à domicile.
Ce soir et au-delà de l’importance sportive même de cette demi-finale aller de la C1 africaine, ce sera l’occasion ou jamais pour Mohamed Ali Ben Hammouda et ses camarades de relever la tête ou c’est la crise assurée.
Pour Nabil Maâloul, l’explication de ce soir contre le géant cairote s’apparente au match de la dernière chance : ou il prend une belle option en prévision de la manche retour des demi-finales de la Ligue des champions, ou il prend la porte de sortie. A lui d’aligner les bons titulaires et faire les bons changements en cours de jeu, même si on sait que sa marge de manœuvre est bien réduite à cause des absences.
Zaddem reprend du service
Suspendu en championnat, le milieu Moataz Zaddem reprend du service. Par contre, l’absence de Moez Ben Chérifia est prolongée pour encore trois semaines après la déchirure musculaire.
Cela dit, son remplaçant Sedki Debchi n’a qu’un seul choix : se concentrer sur son sujet et faire preuve de vigilance accrue. Car il est primordial d’éviter d’encaisser des buts, ce soir.
Compte tenu des absences enregistrées au sein de l’effectif, le onze de départ devra être composé comme suit : Debchi, Bouchniba, Meriah, Tougai, Ben Hmida, Zaddem, Bougrine, Coulibaly, Ben Romdhane, Bedri et Ben Hammouda.
Ce soir, ça passe ou ça casse. Il n’y aura pas d’autres alternatives pour les «Sang et Or». L’explication de ce soir est le match de la saison par excellence. A eux de savoir le négocier au risque de passer à côté.
C’est qu’avec les déboires en championnat dans lequel l’Espérance de Tunis a perdu beaucoup de terrain par rapport au leader étoilé (un retard de 7 points, ce qui n’est pas rien), la Ligue des champions et la Coupe de Tunisie (où elle affrontera l’OB en finale) demeurent les deux compétitions où elle reste maîtresse de son destin sans attendre un faux pas de ses adversaires.
Pour Nabil Maâloul, qui s’est présenté il y a un an comme le sauveur, voire l’homme providentiel, l’explication de ce soir contre Al Ahly sera le match de vérité.
crédit photos : © Mokhtar HMIMA